Depuis quelques années, nous nous dirigeons vers de nouvelles orientations alimentaires, comme le Bio, le Made in France ou encore le Sans Gluten. Cette année, les Tendances alimentaires vont également évoluer, cependant les nouveaux changements se porteront plutôt sur la manière dont nous allons consommer !
Quels seront les nouveaux comportements alimentaires, comment allons nous consommer et quelles sont les attentes des français ?
Tendances Alimentaires : CONSOMMATIONS ALIMENTAIRES
L’alimentation est devenue une réelle préoccupation et le gouvernement l’a bien compris en lançant les États généraux de l’alimentation. Une initiative inédite, qui vise à améliorer durablement les enjeux alimentaires, en tenant compte de tous ses acteurs, du producteur au consommateur.
La fin d’année fût marquée par de nombreuses actions et informations contre le gaspillage alimentaire. Ce sont les conséquences relatives à une surconsommation, qui aujourd’hui doit devenir plus raisonnée.
“Chaque année 10 millions de tonnes de nourritures sont gaspillées en France”
Ce gaspillage s’effectue sur l’ensemble de la chaîne de production, en allant jusqu’au consommateur. 32% des pertes proviennent de la pêche et de l’agriculture, où une grande partie est triée pour sélectionner les produits les plus présentables. Et 33% du gâchis est effectué dans les foyers, restaurants et cantines collectives, où les restes de repas et produits périmés finissent à la poubelle.
L’objectif des pouvoirs publics est de réduire de 50% le gaspillage alimentaire d’ici 2025.
Pour faire face à ces pertes inutiles et conséquentes, de nombreuses idées voient le jour. C’est le cas de Partage ton frigo, un incubateur qui expérimente de nombreuses solutions anti gaspi et de consommation responsable, qui ont mis en place des frigos partagés avec les personnes fréquentant un même lieu de vie commune. Ou encore le Frigo jaune, qui propose aux entreprises un frigo collectif, où l’ensemble des collaborateurs peuvent mettre à disposition leur surplus alimentaire.
De plus en plus les consommateurs s’interrogent sur ce qu’ils mangent et s’intéressent aux composants de leur alimentation, d’où viennent-ils et comment sont-ils fabriqués. Mais sans réponse claire et concrète de la part des industriels, les consommateurs se méfient et préfère se mettre derrière les fourneaux.
“La meilleure façon de savoir ce que l’on mange, est encore de le cuisiner soi-même !”
Vous trouverez plus d’infographie sur Statista
Que ce soit à la télévision, sur le web ou en librairie, les recettes de cuisine n’ont jamais autant explosé. 84% des français sont soucieux de leur alimentation et ne cessent de chercher des solutions, pour s’assurer de ce qu’il y a dans leurs assiettes. Par conséquent le fait maison devient la solution évidente, vers laquelle les consommateurs se tournent.
Le mouvement locavore répond à une volonté de manger mieux, mais aussi de manière équitable et responsable. En achetant local, le consommateur s’assure de la saisonnalité des produits, mais aussi d’une juste rémunération du producteur et d’une émission de CO2 limitée.
Cette nouvelle forme de consommation en circuit court, est à la fois un geste solidaire envers les emplois locaux, mais également une réelle économie pour le consommateur, car les intermédiaires du circuit habituel de distribution sont évités.
Ce mouvement rejoint donc la volonté de préparer soi-même ses repas et contribue à limiter le gaspillage alimentaire.
Dans l’évolution d’une alimentation consciente et raisonnée, la consommation de viande devient une réelle préoccupation. Aujourd’hui 32% des français déclarent manger moins de viande qu’il y a 2 ans.
“48% des français sont sensibles au respect du bien-être animal”
Pour augmenter les rendements, l’industrialisation a pris essor dans l’élevage intensif, où le traitement animal à donner lieu à de nombreuses dérives. Les vidéos, très médiatisées, d’investigations menées par l’association L214 ont révélé au grand public les conditions de vie des animaux et ont soulevées une réelle prise de conscience chez les consommateurs.
Les scandales alimentaires autour de la viande sont également le fruit de ces élevages intensifs. Car pour répondre à une demande de consommation importante du client, les industriels ont cherchés à optimiser et rentabiliser leurs productions, en optant pour des pratiques aux lourdes conséquences. C’est ce qui est arrivé dans le cas de la crise de la vache folle, l’origine étant l’utilisation de farines animales, obtenues à partir de carcasses bovines non consommées et de cadavres d’animaux, pour l’alimentation de bovins qui à l’origine est une espèce herbivore.
Différents rapports ont également révélé, que la chaîne de production animalière est responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre et que 70% des surfaces agricoles en France, sont exploitées pour ces élevages.
Aujourd’hui le consommateur se questionne sur ce qu’il y a dans son assiette et perd progressivement toute confiance envers les acteurs de notre alimentation.
Malgré l’existence de différents labels, comme le Bio, AOP, Label Rouge et bien d’autres, on ne sait pas concrètement ce qui caractérise leurs cahiers des charges, nous assurant ces gages de qualités. Par exemple, le label Fait-Maison a révélé, à ses débuts, que des produits simplement assemblés pouvaient être considérés comme du fait-maison. Il aura fallu cependant que cette information soit divulguée, pour que les critères soient revus et modifiés.
“64% des français souhaitent un système d’étiquetage nutritionnel”
Cette année l’étiquette Nutri-score à fait son apparition sur les emballages alimentaires. Seulement, cet indicateur sur la qualité nutritionnelle du produit n’est pas obligatoire pour les fabricants et seuls quelques rares aliments en possèdent.
Aujourd’hui on entend parler d’une multitude d’additifs alimentaires contenus dans notre alimentation, avec certains nocifs et d’autres pas. Cependant, ces colorants, édulcorants ou conservateurs, qui sont obligatoirement indiqués sur nos emballages, restent encore codés pour le consommateur, qui ne connait pas les correspondances réelles de ses composants.
L’écologie est une préoccupation pour tous et nos habitudes et comportements alimentaires sont en partie responsables des dégâts causés sur l’environnement.
La majorité des évolutions alimentaires cités dans cet article et infographie, relèvent d’une volonté éco-responsable. Que ce soit, le Fait-maison, le mouvement locavore, le régime flexitarien et bien évidement l’anti-gaspillage, toutes ces pratiques ont le point commun d’agir pour la protection de l’environnement.
“40% des français sont attentifs au respect de l’environnement”
Cependant d’autres pratiques, indépendantes du consommateur, peuvent être modifiées. Les emballages alimentaires commencent peu à peu à être réduits et les ventes de produits en vrac, que l’on retrouve principalement dans les magasins bio, pourraient se multiplier.
L’agriculture durable est également un levier important dans le changement des pratiques a adopter. L’usage d’engrais chimiques, de pesticides ou d’herbicides ont montrés leurs conséquences et aujourd’hui de nouvelles solutions existent, pour arriver à une production respectant les principes du développement durable.
Aujourd’hui nous avons la possibilité de devenir Consom’acteur !
C’est en faisant évoluer nos comportements, habitudes et façons de consommer, que l’industrie alimentaire proposera de nouvelles solutions, qui répondront donc aux attentes des consommateurs.
Et finalement, est-ce que les solutions d’avenir ne seraient pas de revenir aux pratiques du passé ?
Alice aime cuisiner depuis qu’elle a six ans, lorsqu’elle a commencé ses premiers déserts. Elle s’est spécialisée au fil des ans en recettes de cuisine maison.
Après des années de travail professionnel, elle est maintenant mère au foyer de trois enfants et passe son temps à essayer de nouveaux plats dans sa cuisine. Alice marche dans les pas de Mamité, et partage ses expériences de petits plats et astuces de cuisine.